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lyrics

Bonjour et bienvenue en 2050, dans le Pseudocumentaire de l’espace : épisode Inondation !

Aujourd’hui, nous allons découvrir une histoire écrite par Personne, et dans laquelle figure Gabriel Thomson. L’histoire commence où Gabriel Thomson se retrouve pris au piège dans un étang souterrain dont l'eau ne cesse de monter, depuis quelques minutes.

La planète est si polluée que le Démondeau, une créature aquatique, a été contraint de prendre des mesures drastiques pour protéger son habitat.

Thomson tente de communiquer avec la bête en chantant une chanson de Britney Spears, mais sans succès. Finalement, il est guidé vers la surface de l'eau par un banc de méduses bioluminescentes et le Fuzzlet.

L’histoire raconte cette aventure en détail, ainsi que sa brève réception auprès de Gabriel Thomson, qui à la fin, après avoir réussi à sortir de l'eau, pêchera un petit poisson et le grillera sur un feu de camp improvisé.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

Il était une fois…
Il était une fois, dans un étang souterrain, l'histoire d’un homme, Gabriel Thomson, qui subissait la montée des eaux souterraines.

Il est minuit passé de 42 minutes.

La montée des eaux dans l'étang souterrain se poursuit, impitoyable. Gabriel Thomson se retrouve pris au piège, comme un animal sauvage. L'eau s'approche de plus en plus de lui, le submergeant progressivement, faisant monter l'angoisse en lui. Il sent une sensation d'oppression, comme s'il était enfermé dans une pièce trop petite, où l'air se raréfie de plus en plus. Les battements de son cœur s'accélèrent, alors qu'il réalise la gravité de la situation. Il cherche désespérément un moyen d'échapper à cette situation, mais tout ce qu'il voit, c'est de l'eau, qui continue de monter inexorablement.

L'eau glaciale s'infiltre dans ses vêtements, le faisant frissonner de froid. Il sent la pression de l'eau qui commence à peser sur son corps, l'empêchant de bouger librement. Sa respiration se fait plus difficile, plus saccadée, alors qu'il lutte pour trouver de l'air. Le temps semble s'étirer à l'infini, comme si le monde avait ralenti autour de lui, laissant Gabriel Thomson seul face à son destin funeste.

Il regarde autour de lui, espérant trouver une issue, une échappatoire. Mais il n'y a rien, seulement l'eau qui monte, l'eau qui l'entoure, l’eau qui l'étouffe un peu plus chaque seconde, sans espoir de survie. La panique commence à le submerger, alors qu'il se rend compte qu'il sera bientôt à court d'air. Il lutte pour garder son calme, pour ne pas sombrer dans la folie, mais rien n'y fait. La détresse prend le pas sur sa raison, le laissant seul face à sa mort imminente.

Le silence de l'étang est oppressant, le seul son qu'il entend est le bruit de l'eau qui monte. Un son qui gronde et résonne en lui comme un glas funèbre, annonçant sa fin prochaine. Il se sent pris dans un étau, incapable de se mouvoir, de respirer. La pression de l'eau sur son corps est telle qu'il a l'impression d'être de plus en plus lourd, comme s'il était en train de se noyer dans un océan de désespoir. Les images de sa vie défilent devant ses yeux, comme un film accéléré, laissant apparaître tous les moments qu'il aurait aimé revivre, les regrets qu'il aurait aimé effacer.

Gabriel Thomson commence à perdre conscience, emporté par la montée des eaux. Il sent son corps qui se relâche, qui se laisse aller, comme s'il était en train de mourir lentement. Les ténèbres commencent à l'envahir, à l'engloutir, alors qu'il se bat pour rester conscient. Il sait que s'il perd connaissance, c'est la fin, il n'y aura plus aucun espoir pour lui.

Dans sa tête, résonne :

Les eaux montent, montent sans fin,
Me laissant seul, seul dans mon destin.
Le froid m'envahit, l'air se raréfie,
Je suis piégé, je ne peux plus fuir.
Il remarque alors une présence dans l’eau.

Rencontre avec le Démondeau
Le Démondeau, créature aquatique, se tient immobile dans les profondeurs de l'étang. Ses yeux sombres fixent Thomson, l'observant avec une intelligence qui semble humaine. Sous l'eau, sa peau lisse et brillante contraste avec ses tentacules qui se déplacent de manière gracieuse, comme s'ils étaient animés d'une vie propre.

Thomson, émerveillé par la beauté de cette créature, remarque que le Démondeau est en train de vomir une plante flétrie, celle-là même qu'il avait cueillie auparavant. Il réalise alors qu'il a involontairement détruit la nourriture naturelle du Démondeau en cueillant cette plante exotique et là, je me permets de vous renvoyer à l’épisode précédent “Biodiversité” pour vous remémorer le passage final. Il se sent honteux et coupable d'avoir perturbé l'équilibre de l'écosystème de l'étang. Il comprend maintenant que cette créature n'a pas cherché à le piéger, mais qu'elle le surveillait simplement, prête à agir en cas de menace pour son habitat.

Le Démondeau a fait monter les eaux pour submerger l'étang et noyer Gabriel, en guise de vengeance. Déterminé à trouver un moyen de communiquer avec le poisson, Thomson décide d'essayer quelque chose. Il commence à chanter cette chanson populaire en espérant que la créature étrange puisse comprendre le message. Il se met à chanter à tue-tête une chanson de Britney Spears, "Oops!... I Did It Again", dans l'espoir que le Démondeau puisse comprendre le message de la chanson et réaliser qu’il était conscient de l'impact de son comportement sur l'environnement. Thomson croit dur comme fer que cette tentative de communication est la bonne, et que le Démondeau finira par comprendre le message.

Cependant et au risque de vous surprendre, malgré tous les efforts de Gabriel, le Démondeau reste silencieux. Il ne semble pas comprendre le sens de la chanson et ne réagit en aucun cas à la tentative de communication. Thomson est déçu et réalise que sa tentative était totalement inutile. Comment s’échapper ?

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Le Fuzzlet et le banc de méduses bioluminescentes
Gabriel était en train de perdre espoir quand il vit quelque chose briller au loin. Il ne pouvait pas distinguer ce que c'était, mais il décida de nager dans cette direction. Plus il avançait, plus les lumières se rapprochaient et plus il pouvait en voir la source : un banc de méduses bioluminescentes.

Le banc de méduses était tel un océan d'étoiles tombé du ciel. Leurs corps translucides et luminescents semblaient flotter dans l'obscurité environnante, tel un ballet de lucioles aquatiques. Leurs tentacules, comme des rubans de soie phosphorescente, ondulaient avec grâce, créant un mouvement fluide et hypnotisant. Chaque méduse émettait une lumière douce et chatoyante qui illuminait l'eau autour d'elle. Les rayons lumineux semblaient s'entrelacer et se fondre ensemble, créant une ambiance presque magique. Les nuances de bleu, de vert et de violet qui émanaient de chaque méduse donnaient l'impression que l'eau était en train de respirer, de vivre. L'ensemble formait un spectacle à couper le souffle, une symphonie de lumière et de mouvement qui enveloppait Gabriel Thomson

Mais comment était-ce possible ? Gabriel remarqua le Fuzzlet qui nageait à leurs côtés. Il semblait être en train de communiquer avec les méduses en utilisant un langage de signes subaquatiques que Gabriel ne comprenait pas.

Ce langage était assez inhabituel. Au lieu de traditionnels gestes de la patte, il utilisait des mouvements de tout son corps pour communiquer avec les méduses. Il faisait des pirouettes, des mouvements de la queue, des vrilles, des rotations, des plongeons et des sauts pour transmettre ses messages. Il ressemblait presque à une danse aquatique bizarre, mais incroyablement efficace. Gabriel était fasciné par le spectacle de cet étrange langage de signes, qui semblait presque hypnotique. Il aurait aimé comprendre ce que disait le Fuzzlet, mais il était clair que cela était réservé aux seuls êtres sous-marins.

Vous le devinez maintenant, le Fuzzlet demanda aux méduses de former un chemin lumineux pour guider Gabriel vers la surface. Les méduses s'activèrent aussitôt et commencèrent à briller plus fort, formant un chemin étincelant vers le haut de l’eau.

Gabriel Thomson suivait avec émerveillement le chemin lumineux créé par le banc de méduses bioluminescentes, guidé par le Fuzzlet. Les méduses semblaient flotter dans les airs, comme si elles étaient des étoiles filantes tombées de ce ciel nocturne. Leurs tentacules se balançaient doucement dans le courant, faisant briller des milliers de lumières qui se reflétaient dans l’eau.

Leur lumière était si belle et envoûtante que Gabriel se sentait comme en transe. Il avait l'impression de flotter dans un autre monde, loin de la réalité. Chaque méduse émettait une lueur douce et colorée, créant un chemin lumineux qui serpentait dans les profondeurs de l’eau.

Les méduses semblaient interagir les unes avec les autres, formant des motifs complexes et synchronisés qui rappelaient les mouvements d'un ballet aquatique. Elles se rapprochaient de temps en temps, se croisant comme des étoiles filantes dans le ciel, avant de se séparer à nouveau pour continuer leur danse. Le Fuzzlet nageait en tête, communiquant avec les méduses.

Et alors qu'ils s’approchaient de la sortie, le banc de méduses semblait s'étendre et s'intensifier, créant une explosion de couleurs et de lumière. Gabriel se sentait comme si le monde entier était en train de s'ouvrir devant lui, comme si tout était possible, comme s'il était capable de voler.

Il aperçoit une flaque d'eau à travers l'eau translucide de l'étang souterrain. Il peut voir les rayons de soleil qui filtraient à travers les feuilles de la forêt se refléter sur la surface de l'eau. Il aperçoit même les arbres au-dessus de lui qui se balancent doucement dans le vent. C’était la flaque depuis laquelle il était tombé.

Gabriel se rapproche de la paroi rocheuse et cherche des prises pour remonter à la surface. Il trouve une anfractuosité, s'y agrippe et tire de toutes ses forces. Il parvient à sortir la moitié de son corps de l'eau, mais ses pieds glissent et il retombe brutalement dans l'étang. Il recommence plusieurs fois, rien n'y fait, il ne parvient pas à sortir de l'eau.

Les méduses bioluminescentes, qui flottaient tranquillement dans l'étang souterrain, s'approchent de Thomson quand elles le voient en difficulté. Elles se rassemblent autour de lui, formant une sorte de bouclier protecteur tout autour de lui. Leurs tentacules doux et collants agrippent doucement ses bras et ses jambes, le maintenant et le poussant lentement vers la surface de l'eau.

Les méduses se mettent ensuite en mouvement, glissant avec grâce et fluidité à travers la flaque d'eau. Elles guident Thomson vers un rebord de rocher où il peut s'agripper fermement pour sortir de l'eau. Il est de retour dans la forêt des Grands Bois, laissant derrière lui l'étang souterrain et les méduses qui l'ont aidé à en sortir.

Thomson s'assoit sur un rocher à côté de la flaque d'eau, les jambes tremblantes et le souffle court. Il est soulagé d'avoir enfin retrouvé la surface et la liberté. Il prend quelques grandes inspirations, remplissant ses poumons d'air frais et de l'odeur de la forêt. Pendant quelques minutes, il reste assis là, reprenant des forces et admirant le spectacle qui s'offre à lui.

Thomson, encore trempé et secoué par sa rencontre avec le Démondeau, prend le temps de se sécher un peu avant de sortir sa canne à pêche de son sac à dos. Il fouille dans sa trousse de pêche et choisit avec soin un appât qui pourrait attirer les poissons de la flaque d'eau. Il s'installe ensuite sur un rocher à proximité, où il a une vue dégagée sur la flaque, et attend patiemment que quelque chose morde à l'hameçon. Le flotteur de sa canne à pêche reste immobile pendant un moment, et Thomson se demande s'il a bien choisi le bon appât. Après quelques minutes, le flotteur plonge soudainement sous l'eau et Thomson ressent une tension à l'extrémité de sa ligne. Il tire avec précaution sur la canne pour ne pas perdre sa prise et, avec un peu d'effort, sort un petit poisson brillant de l'eau.

Générique
C’était l’épisode Biodiversité du Pseudocumentaire de l’espace !

Nous sommes le jeudi 6 janvier 2050, il fait froid et il est 22h passées de 24 minutes, si les questions de temps intéressent quelqu’un.

Soyez rassurés, aujourd’hui, vous avez entendu une histoire fausse, écrite par Personne, mais dans laquelle figure Gabriel Thomson et pour laquelle est proposée une vraie bande son.

Il était une fois une planète si polluée, que Gabriel Thomson, un amoureux de la vitesse et des voitures, était piégé dans un étang souterrain dont l’eau montait inexorablement.

Dans un passage des Souvenirs d'au-delà, de René-François de Châtiment, que je vous invite à découvrir dans l'épisode 3 du podcast, il est écrit ce qui suit :

Vague après vague, l'eau monte à vue d'œil
Vaporeuse et violente, elle gronde et s'empare du sol
Vasques et vallées s'emplissent, vidant les voies
Vivement, l'eau se venge, ravageant tout sur son passage
Vite, il faut fuir, avant que tout ne soit submergé
Vigilance, la nature nous rappelle sa force et sa puissance
Après avoir mangé le poisson, Gabriel Thomson reprend la route, mais cette histoire sera celle de la prochaine émission : Anthropocène, à paraître dans un mois.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

credits

from Le Pseudocumentaire de l'espace - Saison 1, released December 4, 2022

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When Day Chokes The Night Lille, France

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