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Bonjour et bienvenue en 2050, dans le Pseudocumentaire de l’espace : épisode Biodiversité !

Aujourd’hui, nous allons découvrir une histoire écrite par Personne, et dans laquelle figure Gabriel Thomson. L’histoire commence aux abords d’un étang souterrain, où Gabriel contemple la faune et la flore depuis quelques minutes.

La planète est si polluée que Gabriel Thomson, un amoureux de la vitesse et des voitures, lisait un essai romantique traitant du conflit entre l’individu et la nature, écrit par René-François de Châtiment.

Avant même de pouvoir finir la lecture du bouquin, celui-ci était tombé dans une flaque d’eau qui s’agrandit pour dévoiler un étang souterrain insoupçonné.

L’étang allait alors apporter de nouvelles aventures à notre héros, qui engagé dans une bataille féroce contre des puceronstres, ne s’en sortira qu’à l’aide d’une étrange créature : le Fuzzlet. Il découvrit ensuite des rituels folkloriques locaux, ainsi que des spores aux effets en apparence bénéfique pour la santé.

L’histoire raconte cette aventure en détail, ainsi que sa brève réception auprès de Gabriel Thomson, qui à la fin, aura involontairement commencé à détruire cet environnement et le transformer en terre morte inondée.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

Il était une fois, dans un étang souterrain, l'histoire d’un biophoniste, Gabriel Thomson qui était tombé dans une flaque d’eau il y a 20 minutes.

Il est 19h passées de 30 minutes.

Gabriel avait l'impression d'être dans un monde souterrain extraterrestre. Les murs étaient couverts de champignons phosphorescents, de lianes tordues et de racines qui pendaient du plafond. Des créatures étranges rampaient sur le sol, des sortes d'insectes géants avec des antennes pointues et des yeux brillants. D'autres étaient cachées dans des crevasses sombres, des araignées à la carapace dure, des scorpions avec des pinces acérées, des créatures ressemblant à des serpents avec des écailles étincelantes.

Gabriel s'approcha lentement d'un petit arbre qui semblait pousser directement à partir d’une paroi rocheuse. Il était recouvert de feuilles brillantes, aux couleurs chatoyantes. Il vit une fleur éclose, grande comme une tête humaine, avec des pétales qui semblaient être en mouvement. Il s'approcha pour l'examiner de plus près, quand soudain, les pétales s'ouvrirent pour révéler une bouche pleine de dents pointues. Gabriel recula rapidement, réalisant que cette fleur était probablement une plante carnivore.

Il entendit alors un bruit de ruissellement et se dirigea vers l'origine du son. Il arriva à une petite rivière souterraine, où il vit des créatures aquatiques étranges nager sous la surface. Elles avaient des branchies et des nageoires, mais leur corps était recouvert de poils luminescents et semblaient respirer de l'air plutôt que de l'eau. D’autres bestioles à noter, parmi lesquelles, notons le Croaque-Roucoule, le Papillonte et le Wizzou-Wouette :
Le Croaque-Roucoule est un genre de crapaud avec des oreilles-ailes, un long bec. Il est bleu avec quelques belles tâches orangées. Il vit exclusivement sur des feuilles de nénuphars.
Le Papillonte : un piaf avec un bec triangulaire au sommet de la tête, ses dents ressemblant à des cristaux. Il a deux paires d’ailes.
Le Wizzou-Wouette : un genre de chouette avec de magnifiques ailes aux plumes arrondies, multi-couleurs à dominante bleu-orange, des yeux bleu clair et des cernes orangés. Il a une petite houppette sur la tête.

Gabriel continua à explorer ce monde inconnu, fasciné par la diversité de la vie qui y régnait. Il se demanda comment ces créatures avaient pu évoluer dans un environnement aussi étrange, et était heureux d'être témoin de leur existence. En y réfléchissant bien, Gabriel se demanda si les animaux étranges de la forêt ne se seraient pas échappés de cet étang souterrain. Parce que bon, à bien y réfléchir ça n’existe pas un Papillon-Poulpe… ça doit certainement venir de là !

Les créatures qu'il avait rencontrées n’étaient pas souvent hostiles ni dangereuses. Tout juste avait-il été attaqué par des Araknirafales, des sortes d’araignées pas venimeuses mais avait quand même dû se battre pour sa vie contre un groupe d'insectes géants qui voulaient le dévorer.

Ces insectes géants sont des Puceronstres, c’étaient des créatures monstrueuses, bien plus grandes que tout insecte terrestre que Gabriel n’ avait jamais vu. Leur corps était recouvert d'une carapace épaisse, tachetée de rouge et de noir, et leurs yeux brillants reflétaient les couleurs de l’eau de l’étang. Leurs mandibules puissantes claquaient en rythme, révélant des rangées de dents pointues, prêtes à déchiqueter leur proie en un instant. Leurs pattes étaient énormes et velues, suffisamment fortes pour écraser un homme en un instant. Gabriel pouvait sentir leur souffle chaud sur son visage, et le grondement sourd de leur respiration était presque aussi terrifiant que leur apparence.

Il était affolé . Il recula lentement, essayant de garder une distance prudente entre lui et les puceronstres. Mais ils semblaient de plus en plus agressifs, et bientôt ils foncèrent tous sur lui en même temps. Gabriel se mit à courir pour éviter leurs attaques, en vain. Ils le poursuivaient sans relâche, leurs mandibules claquant dangereusement à proximité de son corps. Il réalisa alors que s'il ne faisait rien, il allait finir dévoré par ces monstres.

Un cri perçant retentit dans l'obscurité. Gabriel vit alors une créature étrange s'élancer vers lui, sautant sur le dos d'un des insectes géants. Cette créature avait un corps poilu de chat, des ailes de chauve-souris, un tout petit bec pointu et une queue en forme de fouet. Gabriel la regarda avec stupeur tandis qu'elle se battait avec courage contre les insectes géants, utilisant sa force et son agilité pour les neutraliser un par un.

La bataille fit rage pendant au moins plusieurs secondes, mais finalement la créature étrange et Gabriel triomphèrent des Puceronstres. Essoufflé et recouvert de sueur, Gabriel se retourna vers la créature et lui fit signe de s'approcher. Elle s'approcha avec curiosité, et il put voir son regard curieux et sauvage. De près, l'animal était petit, trapu, avec un pelage doux et brillant d'un violet profond. Il avait de grands yeux ronds et des oreilles pointues qui semblaient écouter chaque son autour de lui.

Gabriel s'approcha doucement de l'animal, qui semblait méfiant. Il tendit la main, prêt à reculer s'il était attaqué, mais la bête ne bougea pas. Gabriel caressa son pelage doux et se rendit compte qu'il n'avait jamais vu une créature comme celle-ci auparavant. C’était un Fuzzlet, on appelle les petits du Fuzzlet des Billins. Et celui-ci en avait six.

Le Fuzzlet semblait s'habituer rapidement à la présence de Gabriel et commença à le suivre dans ses explorations. Thomson découvrit que l'animal avait un flair incroyable pour trouver de l'eau potable et des sources de nourriture cachées. Il était également un excellent compagnon de voyage, gardant Gabriel alerte en lui montrant les dangers potentiels aux alentours de cet étang souterrain.

Le chant du Fuzzlet est un mélange complexe de sons aigus, de basses profondes et de trilles étranges, qui peuvent sembler inaudibles pour l'oreille humaine non formée :

Il est capable de faire vibrer les objets environnants d'une manière particulière, créant ainsi des motifs étranges dans la matière.
Il peut induire des hallucinations auditives chez les auditeurs non préparés, qui entendront des bruits étranges et inexpliqués.
Il est capable de stimuler les centres de plaisir dans le cerveau de l'auditeur, provoquant une sensation de bien-être et de détente.
Il peut influencer les mouvements corporels des auditeurs, provoquant des tremblements involontaires et des mouvements saccadés.
En enregistrant le chant du Fuzzlet avec un Méloditeur, il est possible d'isoler des fréquences spécifiques qui peuvent être utilisées pour guérir des maladies ou améliorer la performance mentale et physique.

D’ailleurs, seul un Méloditeur peut enregistrer le chant du Fuzzlet, c’est un petit appareil de poche qui, figurez-vous, se trouvait dans la poche de Gabriel Thomson.

Le Méloditeur ressemble à une sphère lumineuse, de la taille d'une pomme, avec des courbes et des bords dentelés. Sa surface est recouverte d'une matière translucide qui change de couleur selon l'émotion captée par l'appareil. Au centre de la sphère, une fente fine s'ouvre et se ferme comme une bouche, produisant une douce mélodie lorsque l'appareil est actif.

Il est équipé d'une foule de fonctionnalités azimutées. Il peut par exemple projeter des hologrammes musicaux dans l'air, créant ainsi une expérience immersive pour les auditeurs.

Le Méloditeur est équipé d'un système de reconnaissance de l'humeur, capable de détecter les émotions de l'utilisateur grâce à un capteur situé sur la base de l'appareil. En fonction de l'humeur et de l’heure détectée, le Méloditeur peut proposer des morceaux de musique ou des effets sonores adaptés pour aider l'utilisateur à se relaxer, à se concentrer ou à se motiver.

Enfin, et voilà qui nous intéresse, le Méloditeur est équipé d'une fonction de communication interspécifique. Grâce à une antenne spéciale, l'appareil peut capter les sons émis par les créatures environnantes, tels que le chant du Fuzzlet, et il peut les traduire en musique ou en effets sonores pour l'utilisateur.

Le mode d'emploi du Méloditeur est assez simple :
Dépliez les tentacules du Méloditeur pour qu'il puisse capter tous les sons de manière optimale.
Placez le Méloditeur sur une surface plane ou tenez-le à la main.
Tournez le bouton principal pour allumer le Méloditeur.
Pour enregistrer le chant du Fuzzlet, activez le mode "Fuzzlet".
Lorsque vous entendez le chant du Fuzzlet, appuyez sur le bouton d'enregistrement pour capturer le son.
Si vous souhaitez écouter l'enregistrement, il vous suffit d'appuyer sur le bouton "lecture-traduire" et de régler le volume.
N'oubliez pas de refermer les tentacules du Méloditeur et de l'éteindre après utilisation pour économiser la batterie.


Gabriel put ainsi capter le chant du Fuzzlet, écoutons un peu.

Ah, ici c’est une lecture de ce qui est enregistré, laissez-moi donc appuyer sur le bouton “lecture-traduire” pour y voir un peu plus clair.

Six petits billins se promenaient dans la forêt.
Quand soudain, ils ont rencontré
Six petits billins se promenaient dans la forêt.
Maman chat les a attrapés.
Six petits billins, que faisiez-vous dans la forêt ?
Maman chat : "On se promenait."
Six petits billins, voulez-vous bien rentrer manger ?
Car ce soir, il y a du foie de poulet.

Gabriel avait remarqué depuis un certain temps que les créatures locales semblaient toutes obsédées par une coutume baroque. Tous les soirs, à la tombée de la nuit, elles se rassemblaient en cercle, se tenant par les bras, et commençaient à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. À mesure que les aiguilles tournaient, elles chantaient une mélodie entêtante, tandis que des étincelles jaillissaient de leurs doigts et de leurs pieds.

Gabriel avait essayé de comprendre ce qui se passait, mais les bêtes semblaient ne pas vouloir en parler. C'est finalement lorsqu'il avait rencontré une petite bestiole curieuse au nom farfelu de "Moumoune" qu'il avait pu en apprendre un petit peu plus.

"Moumoune" est petit et doux, dotée de petites oreilles et de yeux étonnamment brillants. Il avait accepté de lui parler de cette coutume, expliquant que c'était un rituel de fertilité destiné à assurer une bonne récolte pour l'année à venir. Les étincelles jaillissant des doigts et des pieds des créatures étaient censées symboliser les graines de la future récolte, qui étaient semées symboliquement sur le sol à chaque tour complet du cercle.

Mais dans ce monde souterrain, la récolte dont parle Moumoune est très particulière. Il s'agit en réalité de la récolte de spores luminescentes qui poussent sur les champignons géants de l’étang. Ces spores ont des propriétés étranges, une fois inhalées elles ont des pouvoirs régénérants et des effets thérapeutiques.
Parmi les pouvoirs régénérants : certaines créatures ont la capacité de régénérer rapidement leurs membres ou même leur corps entier. Cette capacité est liée à une substance présente dans leur sang, qui s’amplifie une fois les spores inhalées.
Parmi les effets thérapeutiques : les lumières vives émises par certaines plantes et animaux peuvent avoir un effet thérapeutique, aidant à soulager la douleur et à améliorer l'humeur. Effet qui s’amplifie une fois les spores inhalées.

Pour assurer une bonne récolte, les bestioles organisent chaque année un festival coloré et bruyant. Les créatures les plus douées pour la danse, munies de gants spéciaux pour cueillir les spores, se rassemblent en cercle et commencent à danser. Au fur et à mesure qu'ils bougent, les spores sont répandues dans l'air, créant un nuage étincelant et magique.

À la fin de la danse, le cercle se rompt et chaque créature prend un peu de la poussière luminescente qui recouvre ses gants, la semant dans les terres fertiles de leurs cultures souterraines. Les spores, en se mélangeant à la terre, aident à faire pousser des plantes qui sont non seulement nourrissantes mais également fluorescentes, ajoutant une touche de magie aux repas des créatures du monde souterrain.

Gabriel continue son exploration.

Dans une grotte obscure et mystique,
Il aperçut une plante exotique,
Feuilles brillantes et fleurs multicolores,
Il fut saisi par une envie exploratoire.

Curieux, il la cueillit sans hésitation,
Mais à peine toucha-t-il cette végétation,
Que la plante se mit à se transformer,
Et devant ses yeux tout changea.

Les feuilles devinrent rigides et aiguës,
La tige se durcit, se fit rocheuse,
Et les fleurs, hélas, se flétrirent,
Emportées par un sort maléfique.

Il s'en alla, troublé par cette expérience,
Pensant aux dangers de la curiosité intense,
Il aurait dû laisser cette plante tranquille,
Dans son univers sombre et subtil.

Tiens, on dirait que l’eau de l’étang monte…

C’était l’épisode Biodiversité du Pseudocumentaire de l’espace !

Nous sommes le mercredi 5 janvier 2050, il neige et il est 22h passées de 2 minutes, si les questions de temps intéressent quelqu’un.

Soyez rassurés, aujourd’hui, vous avez entendu une histoire fausse, écrite par Personne, mais dans laquelle figure Gabriel Thomson et pour laquelle est proposée une vraie bande son.

Il était une fois une planète si polluée, que Gabriel Thomson, un amoureux de la vitesse et des voitures, était comme réfugié dans un souterrain.

L’étang est en ébullition, la tempête approche,
Et Thomson doit faire vite s'il veut s'éloigner de la roche,
Il sent que quelque chose se prépare dans les profondeurs,
Et il décide de fuir, pour échapper à la fureur.

Hélas, il est trop tard, l'eau monte déjà,
Dans la grotte sombre, elle s'engouffre avec fracas,

Mais cette histoire sera celle de la prochaine émission : Inondation, à paraître dans un mois.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

credits

from Le Pseudocumentaire de l'espace - Saison 1, released December 4, 2022

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When Day Chokes The Night Lille, France

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