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Bonjour et bienvenue en 2050, dans le Pseudocumentaire de l’espace : épisode Mémoires !

Aujourd’hui, nous allons découvrir une histoire écrite par Personne, et dans laquelle figure Gabriel Thomson. L’histoire commence à l’avant-coucher, c’est-à-dire juste avant le crépuscule, où Gabriel Thomson bouquine depuis 20 minutes.

La planète est si polluée que Gabriel Thomson, un amoureux de la vitesse et des voitures, voulait enregistrer des chants d’oiseaux, et plus particulièrement celui du Papillon-Poulpe.

Dans l’attente de pouvoir le capter, il avait engagé la lecture d’un essai : les “Souvenirs d’au-delà” de René-François de Châtiment.

Le livre, malicieux comme un chat qui se faufile, se dandinait sans bruit vers une flaque d'eau. Ses pages tourbillonnantes comme des tentacules, cherchant à s'agripper à quelque chose.

L’histoire raconte cette aventure en détail, ainsi que sa brève réception auprès de Gabriel Thomson, qui à la fin, aura perdu le livre, sans jamais n’avoir pu le finir.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

Il était une fois, dans la forêt des Grands Bois, l’histoire d’un biophoniste, Gabriel Thomson qui attendait la tombée du jour et patientait depuis 20 minutes, il est 19h passées de 13 minutes.

Gabriel Thomson se sentait seul, les arbres s'étendaient à l'infini comme des sentinelles silencieuses. Le crépuscule s'installerait lentement, apportant avec lui une brume mystique qui enveloppait la forêt dans un voile de mystères.

Il attendait patiemment la nuit, en écoutant les doux soupirs de la forêt endormie. Il se perdait dans ses pensées, en contemplant les ombres qui s'allongeaient à mesure que les derniers rayons de soleil s'évanouissaient.

La forêt semblait respirer, comme si elle était animée par une âme mystique qui gardait les secrets les plus profonds. Les brumes se densifiaient, enveloppant les arbres comme une mante religieuse.

Gabriel Thomson se sentait petit, humide et humble, face à la puissance de la nature. Il était simplement un observateur, un témoin de la beauté sauvage qui l'entourait. Il savait que les souvenirs de cet endroit resteraient gravés à jamais dans son esprit, comme des souvenirs d'au-delà.

Pour mémoire, il voulait enregistrer le chant du Papillon-Poulpe et devait attendre soit qu’il pleuve la journée, soit qu’il fasse nuit pour capter les sons émis par les respirations du sommeil de la bête - et là je me permets de vous renvoyer à l’épisode 2 Oiseaux. Pour cela, il avait installé un campement de fortune dans une ambiance de forêt quelque peu étrange et comblait sa patience par la lecture des Souvenirs d’au-delà de René-François de Châtiment.

Alors, qui est René-François de Châtiment ? C’était un essayiste français du 18ème siècle, connu pour son œuvre majeure "Souvenirs d'au-delà". Né en 1795 dans une famille de commerçants aisés, il a été encouragé à suivre des études de droit et de lettres. Cependant, il a rapidement perdu tout intérêt pour ces disciplines académiques et a préféré passer ses journées à errer dans la campagne environnante, observant la nature et réfléchissant sur la place de l'homme dans l'univers ; il faisait parfois des duels à l'épée avec des parapluies et organisait régulièrement des parties de cache-cache dans la forêt.

En 1820, il a publié "Souvenirs d'au-delà", un essai profondément personnel qui porte sur le thème du conflit entre l’individu et la nature sauvage. Le livre a été un succès immédiat et a établi René-François de Châtiment comme l'un des écrivains les plus importants de l'époque du romantisme français. Il a continué à publier jusqu'à sa mort en 1850, laissant derrière lui un héritage littéraire durable, qui n’a toutefois pas influencé grand-monde.

Intrigué par le titre, Gabriel Thomson l’avait acheté dans une librairie d’occasion, dont le nom est “Les pages jaunies”, qui ne proposait que des livres anciens et usagés, mais ayant encore beaucoup à offrir et à raconter.

L’essai, “Souvenirs d’au-delà”, est composé de quatre chapitres, je doute que nous ayons le temps d’aborder chacun d’entre eux, alors par précaution, je vous cite déjà les titres de chacune des parties, et pour vous donner une indication un peu globale, j’en ferai un résumé un peu trivial.

Chapitre 1 : "Les Portes du Monde Sauvage"
La première partie présente les personnages principaux et leur relation avec la nature, ils décrivent les paysages sauvages où ils vivent et les évènements qui ont mené à leur confrontation avec la nature. Ce chapitre est structuré sous forme de poèmes.

Chapitre 2 : "L'Affrontement Intérieur"
La deuxième partie met en lumière les conflits internes des personnages et leur rapport difficile à la nature. Elle décrit leurs doutes, leurs craintes, leurs émotions et leurs aspirations. Ce chapitre est structuré sous forme de monologues.

Chapitre 3 : "Les Épreuves de la Nature"
La troisième partie évoque les conséquences de la confrontation entre les personnages et la nature sauvage. Elle présente les défis auxquels ils doivent faire face, les choix difficiles qu'ils doivent prendre et les leçons qu'ils apprennent au cours de leur aventure. Ce chapitre n’est pas structuré mais inclut des moments de tension, de triomphe et de défaite, pour montrer l'impact de la nature sur leurs vies.

Chapitre 4 : "L'Union des Deux Mondes"
La dernière partie est consacrée à la résolution du conflit entre les personnages et la nature. Elle montre comment ils ont réussi à trouver un équilibre entre leur besoin d'indépendance et leur respect pour la nature, et comment ils ont appris à vivre en harmonie avec elle. Ce chapitre est structuré sous forme de réflexions sur les enjeux environnementaux et sur l'importance de la préservation de la nature.

Revenons à Gabriel Thomson quelques instants.

La forêt lui semblait respirer la vie et la sérénité. Les arbres séculaires, symboles de la force et de la stabilité, lui offraient un abri sûr et protecteur. Les broussailles épaisses, qui ondulaient comme des vagues sous le souffle du vent, lui rappelaient la puissance de la nature et sa beauté sauvage.

La nuit, la forêt prenait vie et se transformait. Les hululements des chouettes, qui résonnaient comme des cris de lamentation, lui faisaient froid dans le dos. Les craquements des branches, qui semblaient chuchoter des secrets anciens, lui donnaient la chair de poule. Les feuilles grinçaient. La forêt respirait et palpitait autour de lui.

Une petite voix intérieure lui partageait un court extrait du chapitre 1 : "Les Portes du Monde Sauvage", poème La peur me serre le cœur, écoutons cette voix.

La peur me serre le coeur
Quand je me retrouve seul
Au milieu de la nature sauvage
Qui m'entoure de toutes parts

Je suis tout petit
Face à la grandeur des arbres
Et des montagnes
Qui m'écrasent de leur masse

Je tremble devant les animaux
Qui me fixent de leurs yeux perçants
Et je me sens menacé
Par leur force et leur agilité

Mais je sais que je dois
Me battre contre ma peur
Et apprendre à vivre en harmonie
Avec la nature qui m'entoure

Je dois apprendre à écouter
Les bruits de la forêt
Et à suivre les traces
Des animaux qui m'entourent

Je dois apprendre à me fondre
Dans le paysage
Et à me laisser guider
Par les forces de la nature

Alors peut-être que je pourrai
Trouver la paix
Et un équilibre
Au milieu de la nature sauvage

Et peut-être que je pourrai
Trouver un sens
A ma vie
Dans ce monde sauvage.

Chapitre 2 : "L'Affrontement Intérieur"
Les arbres se penchaient en avant, curieux de voir les humains errer dans leur royaume. Le vent sifflait à travers leurs branches, comme s'il leur chuchotait des secrets. La lune brillait haut dans le ciel, éclairant le sentier sinueux qui menait au cœur de la forêt.

Les personnages avançaient prudemment, les yeux fixés sur le sol. Ils sentaient la présence de la nature sauvage tout autour d'eux, comme si elle les observait, les épiait. Leur peur se mêlait à l'excitation de l'aventure, leur donnant des ailes pour continuer d'avancer.

Soudain, un loup hurla dans la distance, et les personnages se figèrent sur place. La forêt sembla retenir son souffle, comme si elle attendait leur réaction. Les personnages échangèrent des regards inquiets, se demandant s'ils devaient fuir ou affronter le danger.

C'est alors que la nature prit vie sous leurs yeux. Les arbres se mirent à bouger, comme s'ils dansaient une danse sauvage. Le vent se leva, agitant leurs feuilles comme des voiles. La lune se cacha derrière un nuage, plongeant la forêt dans l'obscurité.

Les personnages comprirent alors que la nature était leur ennemi, mais aussi leur allié. Ils devaient apprendre à la respecter, à vivre en harmonie avec elle, s’ils voulaient survivre. La forêt les avait acceptés, pour un temps, mais elle restait indomptable, imprévisible, sauvage.

Gabriel Thomson se tenait au milieu de la forêt. Il était absorbé par les mots, se sentant personnellement concerné par les thèmes abordés. Cependant il lui était impossible de lire les chapitres 3 et 4, car chaque fois qu'il tournait une page, le vent la tournait aussitôt dans l'autre sens. Les feuilles du livre se moquaient de lui, comme si elles avaient une vie propre et ne voulaient pas partager leurs secrets - il y a beaucoup de secrets dans cette histoire. Gabriel s'efforçait désespérément de trouver la bonne page, mais le livre semblait avoir un pouvoir surnaturel et se dérobait à ses efforts. La juxtaposition de l'obstination de Gabriel et de la ténacité du livre créait une tension palpable, comme si la forêt elle-même était en conflit avec l'homme. Ce livre était devenu plus qu'un simple objet, c'était une métaphore pour la quête de connaissance et de compréhension de Gabriel face à l'énigme de la nature.

Épuisé par ses tentatives infructueuses de lire les chapitres 3 et 4, Gabriel Thomson jeta le livre avec frustration sur le sol. Le vent joueur s'empara immédiatement de cette opportunité pour faire voltiger les pages, tournant encore une fois la lecture en dérision. C'est alors qu'il aperçut, à ses pieds, une flaque d'eau scintillante, reflétant les pages du livre avec une telle clarté qu'il pouvait enfin voir les mots, comme s'ils étaient gravés sur la surface de l'eau. Il se pencha lentement pour voir, et sans le vouloir, le livre glissa dans la flaque avec un plouf discret. Gabriel éclata de rire.

Il plongea le bras dans la flaque pour attraper le livre, mais à sa grande surprise, il sentit sous ses doigts, non pas le papier, mais une surface douce et lisse, comme si c'était la peau d'un animal. Il retira sa main, perplexe, et observa la flaque d'eau avec stupéfaction. Elle était en train de se creuser, de s'élargir, donnant accès à un petit étang souterrain.

Plongeant dans les profondeurs sombres de la flaque scintillante, Gabriel Thomson se sentit aspiré par un monde inexploré. Il ferma les yeux et se laissa emporter par les vagues, se jetant dans les bras de l'aventure. Soudain, il fut enveloppé par un silence profond, une obscurité totale, et il lui sembla que le temps s'était arrêté. Il sentit sous ses pieds une surface douce et lisse, comme s'il foulait le sable d'une plage lointaine. Il ouvrit les yeux et aperçut un monde nouveau, où les couleurs étaient plus vives, les sons plus clairs et les odeurs plus intenses. Il avait plongé dans un univers souterrain, peuplé d'une biodiversité incroyable…

C’était l’épisode Mémoires du Pseudocumentaire de l’espace !

Nous sommes le mercredi 5 janvier 2050 et il est 21h passées de 40 minutes, si les questions de temps intéressent quelqu’un.

Soyez rassurés, aujourd’hui, vous avez entendu une histoire fausse, écrite par Personne, mais dans laquelle figure Gabriel Thomson et pour laquelle est proposée une vraie bande son.

Il était une fois une planète si polluée, que Gabriel Thomson, un amoureux de la vitesse et des voitures, se sentit investi d’une mission de biophonie. Il n’avait précédemment pas réussi à rouler en voiture, puis échoué dans la captation du chant du Papillon-Poulpe, et voilà que maintenant il n’a pas pu finir de lire son bouquin les “Souvenirs d’au-delà”.

Il faut dire que le bouquin avait malicieusement glissé dans une flaque d’eau se révélant être la flaque d’entrée à un étang souterrain. Si l'on était complice des éléments, on pouvait voir que le livre, qui voulait s'évader de sa triste existence, avait bien choisi ce chemin pour s'échapper vers des possibilités infinies d’une nouvelle biodiversité.
Mais cette histoire sera celle de la prochaine émission : BIODIVERSITÉ, à paraître dans un mois.

Dans ce podcast d’anticipation où tout est faux, découvrez la vraie bande originale d’un leurre empruntant tout du réel, pour aborder les questions de la dépression verte.

Présenté par le Dr. John !

credits

from Le Pseudocumentaire de l'espace - Saison 1, released December 4, 2022

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When Day Chokes The Night Lille, France

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